Le pari n’était pas gagné pour une profession qui a longtemps suscité la simple vocation des descripteurs de chambre ou harangueurs des foules dans les stades périphériques , pour atterrir dans une rédaction avec tout le complexe que pouvait renvoyer le débat de la technicité en son temps.
Pour les responsables éditoriaux , peu importe tant que le segment politique pouvait satisfaire leurs simples acteurs au JT de 20h , sans tenir forcément compte des attentes du plus large public , la journée était bouclée.
Mais petit à petit , le sport a dépassé la simple idée de l’Olympique de Pierre de Coubertin pour s’ériger en véritable <<Guerre de temps Modernes >> voire , une vraie industrie.
Cette ascension irréversible permettra au journaliste sportif , celui qui va transmettre les émotions au public de se faire une place au sein de la société.
Une tendance appuyée par le reflet du discours politique , le sport est donc devenu à travers les médias une sorte << d’opium du peuple >> le journaliste sportif ne se détache pas de ce succès.
On va vivre cette notoriété avec l’implantation de la radio Africa N1 émettant de la capitale gabonaise avec la révélation de Léon Folquet , Paul Mbadinga Matsiendi dans africa sport ça nait dans les années 81 pour faire la première CAN en Libye en 1982.
Françis Sala Ngouah Beaud , Yacinthe MBA Allogho , Albert Edou Nkoulou , feu Ronny MBA Minko, Théophile Ndong Edda , Jean Claude Boussougou Boulingui la liste n’est pas exhaustive et l’ensemble du réseau des correspondants vont contribuer à bâtir ce << Gabon de fierté >> réduit au souvenir aujourd’hui , dans un domaine qui va finalement susciter des vocations.
Au moment de célébrer la journée du journaliste sportif , il convenait de dresser ce regard historique pour évaluer le chemin parcouru et reconnaître parfois le fossé entre le métier très haut , bénéficiant certes d’une position de monopole et la nouvelle génération.
On avait compris que ces journalistes de la profession n’ont pas eu de problème pour évacuer un JT en position de présentateur , l’exercice est très anodin pour ceux qui ne sont pas habitués à commenter des scènes imprévues sur les stades africains donc , le journalisme sportif mène à tout.
Il a réussi à se faire un trou dans le paysage médiatique.
Toutefois , les outils modernes comme les réseaux sociaux les mets sous une pression inévitable , il faut désormais , en plus de l’exigence du respect de tout le protocole journalistique nécessaire pour donner une information complète, jouer avec la spontanéité.
C’est là tout le piège d’une profession dont la crédibilité se construit chaque jour par sa rigueur personnelle.
Surtout dans un milieu où le public dispose désormais des mêmes sources et outils d’analyses pour se faire une véritable opinion.
Par Pablo Moussodji Ngoma